Quelques vidéos
sur la gestion émotionnelle
Pour illustrer les différentes thématiques que j’aborde lors de mes formations, je propose souvent des extraits vidéos qui présentent l’avantage de résumer en quelques images des concepts qui peuvent sembler complexes de prime abord.
Vice-versa
Sur les émotions, je ne peux que vous suggérer de regarder ou revoir encore et encore ce petit bijou d’animation, le film de Disney et Pixar « Vice-Versa » (Inside out en anglais). À voir seul, entre adultes ou avec ses enfants, sans limite d’âge, comme pour beaucoup des films de Pixar. Voilà une façon originale, visuelle, auditive, colorée, de vous familiariser avec cette partie de soi que trop de personnes s’obstinent à ignorer ou à refouler, quand ce n’est pas carrément l’enfermer dans une cage en espérant que nos émotions nous oublient. Je m’attarde le temps nécessaire sur l’importance des émotions dans notre vie, leur signification, leur utilité, leur fonction, et sur le drame qui consiste à les renier ou à les minimiser. Ce film de 94 minutes, sorti en 2015, vous permettra de manière ludique, comique et pertinente d’en apprendre davantage sur ce domaine essentiel.
Pour l’amour du jeu
Dans mes formations-ateliers sur l’autohypnose, je passe des extraits de films qui montrent en un clin d’œil ce que peut-être l’autohypnose. Une image vaut souvent mieux que mille mots. J’aime particulièrement ce film de 138 minutes, sorti en 1999, « Pour l’amour du jeu », avec Kevin Costner dans le rôle principal, Billy Chapel. Indépendamment du scénario et du formidable jeu des acteurs et actrices qui, à eux seuls, méritent d’y consacrer plus de 2 heures de votre temps, un extrait, à 1 heure et 41 minutes, est très démonstratif d’un moment d’autohypnose. Cela se passe au beau milieu de tout, sur le terrain de jeu, entouré de bruits et de cris. La séquence en question montre, avec le brio de Kevin Costner, ce que peut être l’autohypnose : une introspection courte, improvisée, les yeux fermés, qui nous ramène dans un souvenir (1 heure 41 minutes et 41 secondes), puis nous permet, concentré et connecté à sa meilleure version, d’accomplir le geste parfait. Ce qui compte, c’est de regarder la scène et de voir comment il est possible de s’extraire de n’importe quelle réalité pour puiser au meilleur de soi. Tout le monde peut y arriver.
Oui, mais…
Ce film est une manière romancée de présenter la psychothérapie au travers de plusieurs de ses visages les plus modernes. La scène proposée montre que la mise en état d’hypnose peut être rapide, sans passer nécessairement par toutes les étapes généralement utilisées (installation, explications, induction, mise en place de fusibles de confort et sécurité, approfondissement…). Dans cet exercice admirablement joué par Emilie Dequenne, il lui est juste suggéré de fermer les yeux et d’imaginer la scène proche dans laquelle elle doit s’affirmer vis-à-vis de sa mère alcoolique et tyrannique, culpabilisante et possessive. L’actrice montre que la visualisation en état d’hypnose s’accompagne d’émotions et de sensations intenses dans tout le corps, de mouvements saccadés des yeux, ce qui contribue fortement aux effets bénéfiques présents bien après la séance elle-même. Visualiser, imaginer en état d’hypnose n’est pas seulement imaginer, se souvenir ou penser, c’est vivre la scène visualisée comme si on y était réellement. Les sportifs de haut niveau utilisent cette capacité du cerveau pour se préparer à des compétitions dans lesquelles le stress est très présent. Le cerveau détestant l’inconnu et la nouveauté, lui faire croire qu’il a déjà vécu la situation permet de réduire le stress d’anticipation. Finalement, comme le cerveau croit sincèrement qu’il a déjà fait, déjà vécu ce qu’il n’a fait qu’anticiper, il gère la situation nouvelle comme du déjà connu. C’est ce que permet l’état d’hypnose. Cet extrait révèle en outre que la mise dans cet état ne demande que la bonne volonté du sujet et la confiance entre le thérapeute et lui. Cela montre aussi que cette capacité existe en chacun de nous. Il reste à retrouver le moyen de l’activer et de l’employer autant de fois que nous en avons besoin.
Le livre de la jungle : première apparition de Kaa
La scène que je vous propose concerne la première apparition de Kaa, le serpent du film.
On le voit séduire le jeune Mowgli en le fixant du regard. C’est bien l’un des premiers mythes à propos de l’hypnose. Il est vrai qu’il existe des regards « magnétiques », mais il est également évident que l’hypnose n’a rien à voir avec cela. L’état d’hypnose est toujours une autohypnose, une capacité présente en soi, et son activation ne passe aucunement par une fixation du regard qui, le plus souvent, gênera même le processus de mise en hypnose. Comme avec d’autres films dans lesquels ces clichés sur l’hypnose sont largement répandus, cette scène ferait croire que Kaa a un pouvoir sur la volonté de l’enfant. Il s’agit d’un mythe supplémentaire, qui a la dent dure et contribue à donner à l’hypnose, encore aujourd’hui, une aura négative alors que, dans la réalité, c’est tout le contraire. La pratique de l’hypnose, et surtout de l’autohypnose, nous rend notre pouvoir sur nous-même, nous rend maître de notre maison intérieure.
La Légende de Bagger Vance
En plus de 2 heures d’images exceptionnelles, d’un jeu d’acteurs émouvant et d’une intrigue très bien ficelée, vous trouverez dans ce film une scène reproduisant parfaitement ce qu’est une séance d’hypnose : une expérience d’hypnose permettant au héros, Rannulph Junuh, joué par Matt Damon, au beau milieu d’une compétition acharnée, de donner le meilleur de lui-même lors d’un point décisif. Cette scène commence au repère 1h10’40’’ et se termine au repère 1h15’40’’. Le caddy de Junuh, Bagger Vance, joué par Will Smith, est cette petite voix qui symbolise le thérapeute dans une séance d’hypnose, le guide, et notre propre voix quand nous pratiquons l’autohypnose. Dans ce dernier cas, une partie de nous, la partie sage, joue ce rôle de guide. Dans cette scène de quelques minutes, dont la beauté repose aussi bien sur l’image, le paysage, la musique que sur les expressions sur le visage de Junuh, nous réalisons ce que c’est d’être en hypnose : l’environnement, les bruits, l’inquiétude, les pensées parasites disparaissent ; ne compte plus que le geste à faire. Le geste parfait. Le chemin vers sa meilleure version.